S’il y a 1 restaurant thaï à faire dans Paris c’est BAMBOU !
Le nouveau rendez-vous thaï parisien.
Un endroit magique, un ancien atelier de tissus de 500m2 dans le sentier transformé en restaurant qui sonne la nostalgie des grands comptoirs d’Asie.
C’est aller direct pour Bangkok.
Un peu à la manière des salons chics des anciennes colonies, Bambou a l’atmosphère feutrée des lieux du temps de la prohibition.
Un restaurant simple et authentique avec une décontraction raffinée digne d’un club à l’anglaise.
Un voyage immobile mais tellement dépaysant, la cuisine est signée Antonin Bonnet et c’est un vrai régal.
Les dessins sont de Manara. J’adore ce dessinateur alors ils avaient déjà marqué des points dans mon coeur…
Visite guidée :
Dès l’entrée, un mur de cages à oiseaux, magnifiques. Des grandes, des petites, des longues, des hautes. Elles sont toutes plus jolies les unes que les autres. .
En face, un dragon de cuir et métal signé Zoé Rumeau qui descend un escalier. Impressionnante la bête.
Une salle qui nous emporte à l’époque coloniale – hauteur de plafond et ventilos géants et un parquet laqué noir.
Des carreaux de ciment et des détails des années 30 viennent prendre le relais.
Des appliques art déco, des tables en marbre, des banquettes maçonnées en plâtre et de vieilles photos noir et blanc longent les immenses baies vitrées, qui ouvrent sur le jardin-terrasse.
Un peu plus loin on découvre le ‘petit salon’, lieu de causeries avec un cabinet de curiosités réunissant des souvenirs de voyage.
Le moindre détail a été pensé, le plafond en natte de bambou, les canapés, le feu de cheminée . Tout est là pour se laisser aller aux secrets chuchotés.
Ensuite on descend des escalier, en bas, on y trouve le fumoir. C’est un lieu à part entière.
Une salle de billard avec autour des fauteuils crapauds en velours.
Des persiennes rappellent qu’en Asie, tout est en ombres portées.
Derrière ces persiennes, des méridiennes pour l’allure et le confort, un salon en rotin. Tout est là encore une fois pour titiller notre imaginaire des fumeries d’opium de l’Asie du 19e siècle… jusqu’au bout le voyage est au partage et à l’esprit vagabond.
Bambou a une carte simple mais variée, « une vraie cuisine thaï. J’aime l’idée de privilégier les produits français…question de bon sens éco-responsable » révèle Antonin Bonnet.
C’est par son travail autour des épices, des assaisonnements que l’identité de cette table se forge.
Thomas Delafon et Jean-Pierre Lopes, se sont rencontrés il y a 25 ans.
Leur amitié a donné naissance a de nombreux bistrots (Le Tournesol, Le Bistrot Vivienne …) puis en tables à succès (La Plage, Très Honoré)
« On visite toujours des lieux, on est à l’écoute et là, ce fut le coup de foudre pour cet atelier de tissu typique de l’architecture du Sentier » se souvient Thomas.
« Parce que c’est toujours le lieu qui dicte l’histoire qui suit. Pas de concept ni de plans sur la comète, on se laisse d’abord séduire par l’espace, avant d’imaginer la suite qu’on peut lui donner… »
Cette fois, ils avaient envie d’un thaï, par affinité et parce qu’ils déploraient depuis longtemps de « ne pas trouver de compromis entre les tables aux ambitions gastro et les petites cantines à la va-vite ».
« Nous avions envie de dépaysement et surtout, de retrouver une certaine convivialité et décontraction qui échappe trop souvent à la bistronomie ces derniers temps »
C’est le restaurant le plus magique où j’ai eu l’occasion d’aller à Paris.
Je recommande vivement cette table.